ChuChotements d'Hospitalité_Résidence exploratoire

Portée par le Fonds Cré'atlantique, Chuchotements d'hospitalité fut un temps de résidence artistique exploratoire in situ, qui s'est déroulée à cheval entre 2021 et 2022 à Bordeaux. 

Orchestrée par Jean Paul Thibeau, les artistes Louise Collet Lila Neutre Sébastien Collet ont été conviés à porter leur regard et leurs oreilles sur ce vaste territoire qu'est l'OIN Euratlantique.

Guillaume Loiseau a suivi les parcours respectifs de chaque artiste le documentant par video.

Marc Vernier est à la conception graphique de la publication de l'ensemble des propositions artistiques.  


:) (:

« Notre temps manque singulièrement d’espace et de respiration » 

Kenneth white , l’esprit nomade



Les Archives sonores alimentées au fil de la Garonne sont des instants phonographiques glanés lors des différentes sessions de travail. 

AOI " ce qui nous échappe"  est une image sonore composée de 42 minutes retraçant l’empreinte d’un parcours choisi entre le quai de Paludate à Bordeaux et un amphithéâtre de verdure à Floirac.

Cet itinéraire s’inscrit dans une certaine idée du nomadisme.
Enrichie chemin faisant des échos obliques et ricochets sonores rebondissants, reflets des immeubles, et autres rythmes itératifs du mobilier urbain, l’itinéraire traverse la rumeur de la ville qui chuchote une forme de silence commun. Enjamber la Garonne y plonger en observant les destinations fuyantes et les arrivées foyers qui glissent sur les voies ferrées, lire les dépôts de sous le pont, pour se faire accueillir de rire dans un restaurant cachant son piano, les instants champêtres se confondent avec les zones de dépollution actives, pour s’achever au coeur d’un écotone de roseaux qui amplifie le bref silence du vent dans le lierre nourricier. 

3 balades sonores ont été organisées les 1er et 2 Juillet 2022 embarquant une quinzaine de personnes dans une écoute active perçue au casque, à la fois acoustique, amplifiée et parfois acousmatique. Cette restitution s'articulait autour d'une table d'hospitalité pour laquelle une micro édition sur support magnétique a été réalisé. 


  



Comment la ville chuchote-t-elle ? A-t-elle chuchoté ? Chuchotera-t-elle? 








Depuis la contre allée, quai de Paludate, l’arrière de la Boca se dessine en U et s’ouvre sur la rumeur, est-ce un silence commun ? L’exploration du mobilier urbain fait rebondir les tap échos obliques, les échos courts reflets, et les rythmes itératifs … 
La marche se poursuit par le grand S pour piétons et cyclistes. Sous les strates, on devine les vestiges d’une plage de chantier et le « nougat » qui scelle toutes les relations. Depuis le pont de l’amour, qui enjambe la Garonne qui court incessamment et luit puissamment, on observe les destinations fuyantes, ou les arrivées foyers qui glissent à cour sur les voies ferrées. Stop obligatoire dans une bouche en O pour y lire les dépôts. Continuer et s’embarquer vers Floirac pour danser la samba. Car pour se faire accueillir de rire par Bruno, il faut pousser la porte verte de la maison rose et avoir la chance d’écouter chanter les végétaux et un piano. Mais à l’extérieur, le bruit des cerises qui tombent sur les Heinekens, nous appelle. Alors on traverse la zone de dépollution et de repopulation, à la patte d’oie, par des pattes de poules. Ici même, ce fut Tahiti disent les anciens du secours pop, eux qui en savent long. A l’arrière des algecos pourtant bien bâtis , une fontaine-cadran solaire fait vibrer les heures du jardinet. Et juste derrière la muscu y’a le petit passage, vers la mer de goudron déchainée, Terrain vague d’une jeunesse réverbère, où Ryan y slame. Ici diamétralement opposée, sur la rive adverse, la qualité de l’écotone des roseaux amplifie le bref silence du vent dans le lierre nourricier. Non loin, dans cet amphithéâtre de verdure, Pascaline aime prendre le temps de respirer. 
 


écrit En avril, le 14


Las des rives 


I

Les strates immobiles se laissent ameublir par les dents de faire

immeubles amovibles 

la caresse qui annoblit 

consolament 

en bleu de travail 

les uv en terrasse 

lumière noire !

ombre portée...


- où est ton sous-sol ? 

tandis que les limons luisants emportent 

à bout de souffle 

les bordures vertes 

des quais des berges

on sent la limite des élèments 

à la verticale des flux

les oiseaux souples suivent son courant 

contre marne et thiers

contre midi ou la souys


vivre le danger d'un rêve en ton milieu. 

sur le pont avec ce vent

moment débordant à contre courant 

comme tous 

englouti


II

pontevia 

sur quelle rive ? 

à 

de 

pour

mais

là 

c'est 

toutes les rives ? 


faire le pont 

gymnastique journalière

un vélo sur le dos 

faire le point cardinal 

flâner sous équinoxe élastique

trouver un chapeau à l'hôtel des deux rives

prendre un bateau sur son dos 

rejoindre la rive sud

s'ébrouer (faire la gym)

rébédéche

faire un bond 

vent debout poing serré

dandelion

ablutions sous le pont 

ghetto qui blaste la samba 

de la toile de clans

Pour combien de temps ? 




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